À découvrir cet automne, Les Simone

Marie-Hélène Goulet
09-06-2016 | 04h00

Dernière mise à jour: 09-06-2016 | 10h56

Maxim a tout pour être heureuse: un chum adorable, un emploi décent et une belle maison. Pourtant, rien de tout cela ne semble plus avoir de sens pour elle. Elle décide donc de repartir à zéro en déménageant à Montréal. C’est le point de départ de la nouvelle comédie Les Simone, de Kim Lizotte et Louis Morissette.

C’est dans un grand loft urbain que Kim Lizotte et Louis Morissette – qui est aussi le producteur de la série – ont convié les médias à assister à quelques prises de leur nouvelle comédie, Les Simone. Visiblement emballée, Kim Lizotte mentionne que la production est fidèle à ses moindres désirs, ce qui la ravit, elle qui rêve depuis des années d’écrire une série sur les femmes.

Un sujet riche

D’abord, Kim voulait s’inspirer de celles qui travaillent dans les bars, comme elle le faisait à l’époque, puis des humoristes. Toutefois, quand elle a touché un mot de ses aspirations à Louis Morissette, ce dernier l’a poussée à écrire tout simplement sur les femmes de sa génération, les Y.

«J’ai foncé et Louis a tellement aimé mes textes qu’il a décidé de m’appuyer et de produire ma série. Radio-Canada y a cru aussi. J’ai découvert qu’il y avait énormément de choses à dire sur les femmes au tournant de la trentaine et qu’on n’en parlait pas beaucoup dans les émissions de fiction», explique Kim. Réalisés par Ricardo Trogi, les 13 épisodes de 30 minutes des Simone portent non seulement sur la nouvelle vie de Maxim, mais aussi sur les tribulations de deux de ses amies: la presque parfaite Laurence et l’échevelée Nikki.

À la croisée des chemins

C’est la talentueuse Anne-Élisabeth Bossé qui interprète le rôle de Maxim, le personnage principal des Simone. Dans le premier épisode, cette dernière laisse tomber son quotidien rangé à Québec pour venir s’installer à Montréal.

«Maxim pourrait mener une petite vie tranquille, mais elle remet toutes ses décisions en question. Elle se demande si ce sont ses propres désirs et valeurs qui ont guidé ses choix ou plutôt les principes qu’on lui a inculqués. En quête de réponses, elle choisit de reprendre son destin en main. Au lieu d’être sur son X, elle est à la croisée des chemins», raconte la comédienne.

En tant que membre de la génération Y, Anne-Élisabeth se reconnaît en Maxim. «Nous avons plein de points en commun, dont le besoin de mener une quête de vérité. Comme Maxim, j’oscille entre le désir d’une vie qui me réconforte et la crainte d’une existence qui ne me stimule pas. Je fais le pari de découvrir une zone où je ne me sentirai pas en danger, mais où je resterai inspirée. C’est un équilibre difficile à trouver», souligne-t-elle.

L’électron libre

Marie-Ève Perron incarne Nikki, une fille sans attaches qui mord dans la vie. «Nikki est un électron libre, qui essaie de définir son existence selon ses propres règles. Artiste peintre, elle vit la nuit, puisqu’elle est également barmaid. C’est une fille franche et directe qui aime avoir du fun», explique Marie-Ève.

Même si elle s’assume, la belle artiste soulèvera des questionnements sur sa soif d’indépendance. «Avec ce personnage, on se questionne sur les limites de la liberté. À trop vouloir rompre ses chaînes, peut-on également s’enfermer dans une forme de prison’»

Lorsque Maxim arrive à Montréal, Nikki la prend en quelque sorte sous son aile. «Une drôle de connivence s’installe entre elles, parce qu’elles représentent des pôles opposés en termes de personnalité. Nikki initiera Maxim à la vie nocturne montréalaise. Elle l’amènera à s’émanciper.»

Trop parfaite’

Laurence connaît Maxim depuis l’enfance. Arrivée à Montréal avant son amie afin de monter dans la sphère médiatique, la chroniqueuse-animatrice semble mener une vie rêvée. «Laurence a toujours voulu correspondre à ce que les autres attendaient d’elle. Elle veut toujours bien faire et porter les bons souliers qui s’agencent parfaitement à sa robe. Elle va toutefois se demander si plaire à tout le monde est vraiment le secret du bonheur», raconte son interprète, Rachel Graton, qui adore se transformer en fashionista sur le plateau.

Si le bonheur de Laurence n’est pas parfait, c’est notamment à cause de son amoureux, William, campé par David Giguère. «William est un musicien très actif sur les réseaux sociaux. Laurence et lui rencontreront des difficultés quand ils s’apercevront qu’ils n’ont pas la même vision du couple.»

Malgré la tristesse qui l’envahira, Laurence ne laissera rien paraître. «Elle est très pudique quand il est question de ses émotions véritables. Elle ne veut pas déranger et préfère donner l’impression que tout va bien. En même temps, elle n’a jamais vraiment su ce que c’était d’avoir une faille. Elle assure tellement qu’elle se convainc elle-même que tout est parfait», précise Rachel Graton.

Étiquettes : automne, découvrir, Simone