Coups de c?ur à Madagascar

18-11-2016 | 13h23

Dernière mise à jour: 18-11-2016 | 13h34

Mosaïque de couleurs, de saveurs et d’influences culturelles, Madagascar est une île-continent à la croisée de l’Afrique et de l’Asie.

En un séjour idéal de trois semaines, on voyage des hauts plateaux recouverts de rizières verdoyantes aux lagons bleu azur de l’océan Indien en passant par des pistes de brousse d’un rouge intense. Un voyage nature à la rencontre d’un peuple aussi souriant qu’attachant.

La mer d’Émeraude de Diego-Suarez

Ancienne ville coloniale de la Marine française, Diego-Suarez est la grande ville du nord de Madagascar. À la confluence du canal du Mozambique et de l’océan Indien, le cap d’Ambre sur lequel siège la ville est baigné par les eaux chaudes et turquoise de la mer d’Émeraude.

On fait tout d’abord un plongeon dans l’une des Trois Baies, véritables lagons dignes de cartes postales, où l’on croise plus de zébus que d’humains. Puis une ascension jusqu’au sommet de la Montagne des Français, parsemée de baobabs, et l’on atteint le saisissant point de vue sur la baie de Diego et son pittoresque Pain de sucre.

Marché des artisans

Véritables génies de la débrouillardise, les Malgaches ont fait de la récupération la source principale d’approvisionnement pour leur artisanat local. Et chaque ville a sa spécialité. Les habitants d’Antsirabe, à quelques heures de la capitale via la route nationale 7 (RN7), sont passés maîtres en l’art de la fabrication de modèles réduits à base de canettes de boissons.

Les gens de Fianarantsoa, dans les Hautes Terres du pays, excellent quant à eux dans la sculpture de cornes de zébu. Tous ouvrent volontiers leurs ateliers aux voyageurs. Une bonne occasion pour discuter avec eux de leurs techniques de fabrication et rapporter des souvenirs faits à la main directement sous nos yeux.

Forêt pluviale du parc national de Ranomafana

Après plusieurs heures de route à travers les paysages ocre des Hautes Terres, on peut bifurquer vers la végétation dense et tropicale du parc national de Ranomafana. Cette forêt pluviale abrite une faune et une flore extraordinaires, en grande partie endémiques. Le parc est un lieu privilégié pour l’observation des caméléons, de grenouilles à couleurs vives et de 12 espèces de lémuriens.

Il faut parfois s’écarter des sentiers et suivre les guides pisteurs qui nous mènent jusqu’au pied d’immenses bambous en haut desquels se réfugient des familles d’une dizaine d’individus. Plusieurs circuits, de quelques heures à plusieurs jours de randonnée, offrent une belle variété d’excursions.

Réserve naturelle de lémuriens de la vallée d’Anja

Ici, c’est le maki catta qui est le roi! Cette espèce de lémuriens diurnes, emblématique du pays, se distingue par sa longue queue rayée d’anneaux blancs et noirs. On peut les voir se déplacer en groupe très hiérarchisé dans la belle forêt de la vallée d’Anja. Cet espace protégé et géré par les villageois de la vallée est devenu le paradis des lémuriens qui s’y sentent en sécurité.

Tellement qu’ils osent parfois approcher de très près les randonneurs éberlués. Dans les hautes falaises qui surplombent la forêt, on peut également observer plusieurs tombeaux creusés dans la roche selon les rites funéraires locaux.

Massif granitique du parc national de l’Isalo

Situé presque à l’extrémité sud de la RN7, le parc national de l’Isalo est l’un des plus beaux à voir à Madagascar. À lui seul, il regroupe une belle diversité d’écosystèmes représentatifs de l’île: un impressionnant massif de grès érodé, une savane herbeuse jaune ou verte en fonction de la saison, des canyons profonds recouverts de palmiers ou encore des piscines naturelles et des cascades.

Là encore, il est possible d’observer plusieurs espèces de lémuriens dont le sifaka, tout blanc, qui se déplace à terre en sautillant sur ses pattes arrière, bras en l’air, dans une danse plutôt amusante.

Marché aux zébus d’Ambalavao

Plus important marché aux zébus de l’île, le marché d’Ambalavao voit converger vers sa place de terre battue les plus grands troupeaux de bovins du sud du pays. Ici, les plus belles bêtes se négocient à partir d’un million d’ariarys (environ 450 $) entre éleveurs vêtus de leur cape traditionnelle et riches acheteurs qui vont ensuite revendre le bétail dans le reste du pays.

En circulant entre les troupeaux, il faut se méfier d’un malencontreux coup de corne ou d’une soudaine ruade de zébus. Mais une visite les jours de marché (mercredi et jeudi matin) vaut assurément un arrêt sur la route nationale 7.

Pic Boby dans le parc national d’Andringitra

Baptisé Boby du nom d’un chien, le premier à avoir foulé le sommet en devançant ses maîtres, le deuxième plus haut pic de Madagascar (2658 m) domine un superbe terrain de jeu pour les randonneurs. Au départ de la vallée de Namoly, on marche dans la savane accompagnés par les enfants des environs jusqu’à ce que le dénivelé commence à grimper.

Le parcours traverse alors un plateau lunaire avant d’atteindre le camp de base du Boby. Son ascension est exigeante mais ne requiert aucune technique d’alpinisme. De là-haut, on contemple les massifs rocheux et dénudés qui s’étalent sur des centaines de kilomètres à la ronde.

Sur le chemin de retour, on peut se rafraîchir avec délice dans plusieurs marmites naturelles avant de finir l’expédition par une soirée dansante sur des airs traditionnels chantés par les guides locaux.

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