Homa Hoodfar serait détenue sous de fausses accusations

La famille de la professeure Homa Hoodfar croit que la femme de 65 ans a été arrêtée sous de fausses allégations en lien avec des activités féministes. Ses proches se disent très inquiets pour sa santé et sa sécurité.

Depuis son arrestation le 6 juin dernier, l’enseignante de l’Université Concordia à Montréal n’a eu aucun contact avec sa famille, a déploré cette dernière dans un communiqué mercredi. Son avocat n’a également pas pu aller la rencontrer à la prison Evin de Téhéran où elle est détenue ni accéder à son dossier.

«Nous ne comprenons pas pourquoi son avocat n’a pas été autorisé à la voir, a dénoncé la soeur de Mme Hoodfar, Katayoon. Nous voulons savoir si elle va bien, qu’elle ne souffre pas et qu’elle reçoit ses médicaments et qu’elle n’est pas maltraitée. Ne pas connaître ses conditions de détention nous rend terriblement inquiets.»

Après une recherche dans les médias iraniens, sa famille a conclu que Mme Hoodfar est soupçonnée de vouloir mettre en place une révolution féministe en Iran. Selon les proches de la professeure, il s’agit d’accusations sans fondement.

La femme de 65 ans s’est rendue en Iran en février dernier pour des raisons personnelles et en a profité pour effectuer des recherches, a indiqué sa famille.

Le ministre des Affaires étrangères Stéphane Dion a confirmé l’arrestation de la professeure Canado-Iranienne quelques jours plus tard, mais disait ne pas pouvoir fournir plus de détails pour ne pas nuire au dossier. Le gouvernement fédéral, qui n’a pas d’ambassade en Iran, a affirmé travailler étroitement avec les alliés pour aider Mme Hoodfar.

Cette enseignante en sociologie et en anthropologie travaille notamment sur des sujets en lien avec les femmes musulmanes dans plusieurs régions du monde.

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