La sécurité des festivals a été revue depuis l’attentat de Nice

Depuis l’attentat de Nice, les mesures de sécurité mises en place au sein de certains festivals estivaux montréalais ont été rehaussées.

Selon le Service de police de la Ville de Montréal, des structures ont été mises en place depuis l’attentat de Nice au sein de plusieurs festivals et en particulier dans le Quartier des spectacles, notamment pour empêcher des véhicules de foncer dans la foule.

Des bancs en béton ont par exemple été placés à l’intersection de la rue Saint-Urbain et la rue Sainte-Catherine. D’après le SPVM, qui préfère rester discret sur ses différentes stratégies, cela fait partie des «changements» décrétés depuis cet attentat.

Véhicules surveillés

«Chaque véhicule qui s’approche du site extérieur du Festival Juste pour rire est observé, pointe son président fondateur, Gilbert Rozon. Il y avait un camion de télévision mobile qui vient toujours sur notre site: en temps normal, on aurait enlevé la clôture pour le laisser passer, là il y a eu une escorte de la police.»

Il dit également que davantage d’entrées ont été bloquées comparativement aux années précédentes.

Malgré la vigilance, il rappelle toutefois que la sécurité absolue n’existe pas. D’après lui, rien ne sert de tomber dans la «paranoïa inutile». «C’est exactement le souhait des terroristes. On a beaucoup plus de monde sur le site que les autres années, visiblement les gens ont décidé de vivre et je les applaudis pour ça.»

Du côté du parc Jean-Drapeau, les organisateurs du Piknic Électronik se disent interpellés par les derniers attentats. Nicolas Cournoyer, cofondateur de l’événement, dit prendre la sécurité très au sérieux.

«On reste vigilants. On a une équipe de 30 à 40 personnes qui ne sont pas des bénévoles, mais bien des agents de sécurité.»

De rares débordements

Au-delà des attentats, quelques incidents touchent parfois les événements festifs de la ville. Le 16 juillet dernier, un homme ouvrait le feu sur l’île Sainte-Hélène, non loin du festival Week-ends du monde, blessant une personne. Quelques semaines plus tôt, une fin de soirée des FrancoFolies a été marquée par des méfaits et du grabuge.

Selon le commandant Martin Grenier, chef de section du service d’ordre gendarmerie-enquêtes au SPVM, les débordements restent toutefois rares au regard du nombre de festivités qui ont lieu à Montréal.

«Nos stratégies sont en constante évolution, dit-il. Pour les événements extérieurs récurrents, on s’associe aux organisateurs, qui souvent vont avoir des bénévoles et vont toujours avoir des agents de sécurité. On les supporte pour savoir où sont les points de vulnérabilité, pour positionner leur personnel aux bons endroits afin que le site soit le plus sécuritaire possible. Par la suite, on va venir compléter avec nos effectifs policiers.»

Le saviez-vous’

Depuis cette année, les visiteurs de La Ronde doivent passer au détecteur de métal pour entrer sur le site. Les organisateurs ont emboîté le pas au Stade Saputo et au Centre Bell.

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