Rhum Havana Club, la guerre se poursuit

La société Bacardi a demandé lundi à avoir accès aux documents sur lesquels s’est appuyée l’administration américaine pour autoriser les autorités cubaines à continuer à vendre aux États-Unis le rhum Havana Club une fois que l’embargo contre Cuba sera levé.

Bacardi a utilisé les dispositions de la loi sur la liberté de l’information «Freedom of Information Act» pour obtenir ces documents.

À la mi-janvier, le bureau des marques et des brevets américain (USPTO) avait temporairement accordé au gouvernement cubain le droit de vendre son rhum Havana Club aux États-Unis dès que l’embargo contre La Havane sera levé.

Bacardi, de son côté, estime avoir été spolié des droits liés à cette marque lors de la révolution cubaine et demande à les récupérer. Actuellement, Bacardi distille du rhum à Porto Rico et le vend sous ce même nom aux États-Unis.

Elle soutient qu’elle a acheté les droits sur la marque Havana Club auprès de la famille Arechabala avant la révolution et qu’elle est légalement autorisée à les récupérer.

Ce conflit a connu ces cinquante dernières années de nombreux rebondissements. En 1976, les autorités castristes avaient réussi à enregistrer la marque aux États-Unis avant de la perdre en 2006.

Mais avec le rétablissement des relations entre les États-Unis et Cuba, jusqu’alors soumis à un strict embargo économique américain, les autorités de La Havane ont été autorisées à déposer une nouvelle demande que l’USPTO a accepté temporairement.

Havana Club est depuis 1993 produit par Havana Club Holding, une entreprise conjointe composée du Français Pernod Ricard et de la société d’État cubaine Corporacion Cuba Ron SA qui a distribué en 2015 4,5 millions de caisses de 9 litres de son rhum dans plus de 125 pays, sauf les États-Unis.

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